Comme toute dissertation, la dissertation pédagogique comporte obligatoirement trois grandes parties qui sont : l’introduction, le développement et la conclusion.
I- L’INTRODUCTION
D’une manière générale, elle comprend :
I.1. Une idée générale ou préambule : en PG on peut partir des finalités de l’éducation ou de l’école, d’un constat sur une pratique ou une attitude ; en PA on peut s’inspirer de l’importance ou du rôle d’une discipline.
I.2. Une idée spécifique ou idée particulière : c’est une idée plus proche et plus précise du sujet.
I.3. L’annonce du sujet : il s’agit de citer intégralement le sujet s’il est court en le plaçant entre guillemets ; s’il est long en le résumant en ses parties essentielles.
I.4. La problématique : là, le candidat doit faire ressortir le problème posé par le sujet et aussi poser les questions liées à ce problème.
Soulignons que chaque type de consigne impose une démarche argumentaire que le candidat doit suivre rigoureusement.
Pour expliquer le sujet, le candidat pourrait par exemple utiliser les questions suivantes :
Quel sens revêt ce propos/ que faut-il comprendre par cette affirmation.
Pour justifier le propos, il pourrait écrire :
Qu’est-ce qui justifie ce propos ? quels sont les fondements d’une telle pensée ?
Pour critiquer, montrer les limites ou l’antithèse, il pourrait écrire :
Quelles sont les limites d’un tel propos ? peut-on adhérer totalement à cette vision de l’auteur ?
Pour la synthèse, la question suivante pourrait lui servir :
Que peut-on retenir en définitive ?
I.5. L’annonce du plan : à ce stade le candidat doit annoncer les grandes lignes du développement ; comment il va s’y prendre pour résoudre le problème posé.
NB : - le préambule peut être amorcée de plusieurs manières : soit par généralisation, soit par contraste ou contraire, soit par point de vue différent.
La problématique et l’annonce du plan peuvent etre regroupées et présentées sous forme affirmative : le présent sujet centre notre attention sur … Après avoir donné l’importance du matériel en calcul, nous montrerons comment l’utiliser au cours d’une séance de calcul au CP. Mais avant, qu’entendons-nous par matériel ?
II- LE DÉVELOPPEMENT
Il comporte généralement deux à trois grandes parties qui sont commandées par la consigne.
Selon la consigne donc, nous pouvons y trouver les parties suivantes :
II.1. L’explication/la compréhension ou la signification du sens général du sujet :
Cette partie est une obligation pour tous les candidats aux examens et concours professionnels du MENA. Elle consiste à partir de termes ou d’expressions clés du sujet pour faire ressortir son sens général. Quand le sujet est court on s’appuie sur le sens des mots clés ; lorsqu’il est long sur celui des expressions clés.
II.2. La thèse ou justification :
Dans cette partie, le candidat fait appel à tout ce qui prouve que le propos est juste, vrai. Il s’agit de soutenir l’idée véhiculée par le sujet. La thèse commence par une idée prise de position qui énonce très clairement que ce qui est dit est vrai, juste. Elle est appuyée par des arguments qui confirment la véracité de la position. Chaque argument constituera un paragraphe distinct comportant l’énoncé de l’argument suivi de son explication puis d’un exemple, d’une citation. Les arguments sont reliés entre eux par des mots de transition comme par exemple : d’abord, ensuite, enfin… un paragraphe de transition lie la thèse à l’antithèse. Il est conseillé d’aller des arguments les moins pertinents aux arguments les plus pertinents.
II.3. L’antithèse ou critique ou limites : ici il s’agit de relever ce qui affaiblit, infirme, nuance, relativise ou contredit le propos. Un paragraphe de transition relie l’antithèse à la synthèse.
II.4. La synthèse : selon le sujet elle peut aboutir à un compromis « le juste milieu », une relativisation « ramener à une juste proportion », une suggestion « proposer des mesures », un complément « apporter ce qui manque » …
III- LA CONCLUSION
Elle fait le récapitulatif des conclusions partielles dans un premier paragraphe et le point d’aboutissement dans un deuxième paragraphe. La conclusion doit être la réponse aux questions posées dans l’introduction.
NB: Nous avons dit plus haut qu’à l’intérieur d’une idée prise de position il existe plusieurs paragraphes. Ceux-ci doivent être liés entre eux par des termes de liaison exprimant la complémentarité car ils défendent la même idée prise de position. Pour ce faire, le candidat pourrait utiliser les termes suivants : d’abord, ensuite, enfin ; premièrement, deuxièmement, troisièmement… ; en outre, par ailleurs, de plus, aussi…
Quand il s’agira d’opposer des idées, le candidat pourrait utiliser les mots liens suivants : mais, cependant, bien que, quoique, néanmoins, toutefois...
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